Quand on parle de sport national, en Amérique Latine on pense avant tout au football. Il y a bien sûr d’excellents sportifs dans de nombreuses disciplines mais en arrivant en Équateur, nous ne pensions pas y trouver un tel engouement pour le cyclisme !
Tous les week-end, les voitures chargées de porte-vélos se succèdent au sortir de la ville, direction les sentiers de montagne. A Cumbaya, la route écologique Chaquiñan est très populaire, et comme elle est accessible depuis un centre commercial, le parking de celui-ci se remplit bien avant l’heure d’ouverture des magasins. Une enfilade de SUV avec porte-vélos. Les équatoriens aiment faire du vélo en famille, entre amis, et en club cycliste. Et la topologie montagneuse en fait de grands sportifs, dont certains commencent à se faire un nom à l’échelle internationale.
Cette année, trois d’entre eux se sont fait remarquer lors des trois courses reines : le Tour de France, le Giro d’Italie et la Vuelta d’Espagne. Au Tour de France, Richard Carapaz finit treizième au classement général et 2nd au classement de la montagne. Vainqueur du Giro d’Italie en 2019, il fait l’impasse cette année, étant nommé leader de sa formation pour la Vuelta. En Espagne, il portera plusieurs jours le maillot rouge de leader, mais le cédera dans la dernière semaine, finissant deuxième au classement, à seulement vingt-quatre secondes du vainqueur. Quant au Giro 2020, il voit deux coureurs équatoriens s’imposer en victoire d’étape : Jhonatan Narvaez et Jonathan Caicedo. Bien sûr, de tels succès renforcent l’engouement des équatoriens pour ce sport, tant dans la pratique que dans l’intérêt pour les compétitions et les coureurs nationaux. Carapaz a d’ailleurs été accueilli comme un héros à son arrivée à l’aéroport.
Je n’aurais jamais pensé qu’un jour en m’installant dans le lobby d’un petit hôtel de plage équatorien, je pourrais regarder une classique cycliste belge à la télévision !