Il y a de nombreuses plages tout au long de la côte de l’Equateur, baignant dans les eaux du Pacifique. Quand nous sommes arrivés dans le pays et avons commencé à demander des conseils sur les plages les plus intéressantes, nous avons vite constaté que chaque personne avait un avis différent… tout simplement parce que chacun recherche quelque chose de différent, mais aussi parce qu’il y a peu de grosses villes côtières, la plupart des plages longent de petites bourgades, voire des villages. Il n’y a donc pas de « destination phare ». Ou presque.
Pour ceux qui habitent sur Guayaquil, les plages de Playas (la bien nommée!) et de Salinas sont les plus proches, respectivement à 1h30 et 2h30 en voiture. Mais quand on habite sur Quito, toutes les plages sont éloignées ! En voiture, c’est un périple, il faut compter en moyenne au moins 6 heures pour rejoindre la côte ! L’alternative étant le transport aérien, les lignes locales étant plutôt bien développées et la côte bien desservie.
La première plage que nous avons visitée en Equateur est celle de Canoa, dans la province de Manabi, quelques 6h et demie de route, plus une pause déjeuner. La plage de sable doré est longue et belle, elle est aussi profonde, car la marée est importante mais ne recouvre pas tout le sable. La mer est tiède, pas chaude, mais pas trop fraîche non plus, avec de belles vagues bien fortes. C’est une plage assez appréciée des amateurs de planche (pas la meilleure, certes, mais pas mal). Les enfants ont pu bien profiter de leur bodyboard à toute heure de la journée !
Nous étions logés dans un petit hôtel en bordure de plage, en dehors de la petite ville. Nous préférons le plus possible voyager hors saison, ce qui fait que nous étions tranquilles, nous étions même les seuls occupants de l’hôtel les deux derniers jours !
L’hôtel proposait de commander les repas directement aux restaurateurs du coin, pour nous éviter de sortir le soir. Après une journée entière de plage et vue la fatigue des enfants, on en a profité pour rester bien tranquillement à la terrasse de l’hôtel ! La province de Manabi est très réputée pour sa gastronomie, surtout ce qui est fait à partir des produits de la mer.
Pendant tout notre séjour, la pluie était omniprésente, parfois légère, parfois plus intense, principalement en fin de journée et dans la nuit. Conséquence : de nombreux moustiques prolifèrent, ne pas oublier de se munir de son anti-moustiques !
Le lendemain, nous avons quand même voulu voir Canoa. Il s’agit d’une petite ville, au plan quadrillé, il n’y a que quelques rues principales, goudronnées. Dès qu’on s’éloigne des artères principales, on aperçoit les routes de terre, y compris en bordure de plage, où de petites ruelles desservent certaines auberges. La plage qui se trouve directement face à la ville est bien plus fréquentée qu’elle ne l’est quelques centaines de mètres plus loin. Ici, les gens s’entassent sur la plage, et dès qu’on s’éloigne de la ville, il n’y a plus personne sur la plage ! Mais si les gens restent sur cette partie de plage, c’est aussi parce qu’elle est bien plus animée : de nombreuses paillotes de restaurant et de nombreux bars sont installés directement sur la plage, la musique latino met l’ambiance. Ici, c’est un lieu de fête !
Certains circulent même à moto ou en voiture sur la plage, se garant au plus près… Les poubelles ne sont vraisemblablement pas assez utilisées, car de nombreux déchets jonchent la plage. Attention, ne pas circuler pieds nu, au risque de se prendre un tesson de bouteille dans la plante des pieds ; nous avons aidé les enfants à zigzaguer entre les détritus pour éviter qu’ils se blessent, même s’ils avaient remis leurs chaussures de plage. C’est dommage, en plus de polluer un endroit magnifique, cela gâche un peu l’expérience.
Nous sommes retournés à l’hôtel en passant par la plage, et plus on s’éloignait, plus la plage devenait calme et plus propre. Arrivés derrière l’hôtel, nous avons profité d’une plage littéralement vide ! A part un marchand de glace qui est passé une seule fois, et d’une ou deux personnes promenant leur chien, nous n’avons vu personne de la journée ! Ici, nous étions seuls. Totalement seuls. Et dans un paysage absolument magnifique ! Les plantes rampant le long du sable, les oiseaux marins à la recherche de leur prochaine proie, les couleurs du soleil couchant… tout était enchanteur.
Le seul gros bémol qu’il nous faut quand même mentionner : l’absence de tout-à-l’égout. Attendez la marée basse et vous verrez que ce système est remplacé à Canoa par le « tout à la mer ». Et du coup, on se rend compte qu’on se baigne forcément jamais loin de la sortie de ces tuyaux…
En conclusion, Canoa offre de jolies plages de sable chaud, de belles vagues pour les amateurs de bodyboard et de surf, et en son centre une ambiance idéale pour ceux qui veulent faite la fête. Mais hélas elle un paradis malmené par le tourisme, entre les déchets et l’évacuation des eaux usées. Mais qui dit tourisme dit aussi moyens financiers pour entretenir la beauté des lieux…
Canoa est donc malgré tout une destination prisée à conseiller, c’est l’une des plages les plus proches de Quito par la route. Faites bien attention où vous souhaitez loger, pour éviter de mauvaises surprises, et profitez du calme et de la beauté qui vous entourent !