C’est une question qu’on nous pose encore souvent, aujourd’hui.
Apparemment, dire que c’est le hasard n’est ni suffisant, ni convainquant ! Pourtant, ce n’est pas totalement faux…
La vérité, c’est que le hasard nous a offert une superbe histoire d’amour, voire même deux ! Commençons par le commencement.
Mon mari et moi nous sommes rencontrés sous le signe de l’international, quand nous étions étudiants dans un programme d’échange. Plus tard, après avoir commencé à travailler pour une entreprise internationale, on lui a proposé une mission à l’étranger, au Panama. On s’est dit pourquoi pas, allons-y… Bon il faut bien avouer que le Panama, on n’en savait pas grand-chose à l’époque, à part le fameux canal… Ah si, on savait qu’on y parle espagnol, et qu’aucun de nous deux ne parlait espagnol à l’époque ! Mon mari était content de maîtriser le français et l’anglais, moi j’avais déjà 4 langues au compteur, mais plutôt germaniques…
Alors nous voilà partis pour notre première expérience en Amérique Latine avec rien d’autre que notre valise en main. Et là ce fut le coup de foudre !
Une culture joyeuse, des gens très accueillants, même dans les magasins de quartier les caissières faisaient des efforts envers nous, avec nos quelques mots baragouinés. Le beau temps et la chaleur toute l’année (presque trop en fait, mais on ne va pas s’en plaindre!). Une ville moderne et dynamique. Au-delà des paysages magnifiques. Trois années et quelques absolument fantastiques et inoubliables.
Puis le retour, suivi instantanément de l’envie d’y retourner. Il nous faudra plusieurs années, et ce n’est qu’après la naissance de nos deux filous que nous repartons. Direction le Brésil cette fois-ci, et une nouvelle langue, le portugais. Nous partons sans avoir le temps de prendre le moindre cours de langue mais cela ne nous inquiète pas, forts de notre expérience panaméenne, nous savons que la meilleure école est le quotidien. Et la proximité avec l’espagnol, qui nous semblait d’abord un atout, se révèle parfois un frein, le portugais du Brésil nous semblant finalement bien plus proche du français.
Pour les enfants, c’est la première expatriation, mais comme nous sommes confiants ils nous suivent sans trop d’inquiétude. Et l’immersion à l’école du grand se fait à une vitesse impressionnante, bien vite il parle mieux la langue et connaît mieux les coutumes et autres légendes que nous. Quant au petit, il n’entre pas tout de suite à l’école, mais entre son frère et les quelques dessins animés qu’il peut regarder, il maîtrise assez vite, et se montre tout à fait à l’aise en entrant à l’école l’année suivante.
Trois ans plus tard, les valises sont à nouveau bouclées, cette fois-ci direction l’Équateur. Le déménagement est plus difficile cette fois-ci pour les enfants, qui se sont bien adaptés au Brésil, et qui regrettent de partir.
Nous voici à présent en Équateur, profitant d’un climat de montagne toujours doux, où le soleil pointe son nez tous les jours, bien chaud, avec par périodes des averses assez impressionnantes. Les enfants se sont vite adaptés à l’espagnol, à dire vrai ce sont eux qui donnent des leçons de prononciation à leurs parents !
Une chose est sûre, ils se sont mis à aimer l’Amérique Latine comme leurs parents !